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festival d'arts actuels ré-oléron (château d'oléron)Dans le cadre du festival Ré-Oléron Patrick Toucas-Terzian présentera ses toiles du 8 au 23 juin au Château d'Oléron.
Date d'émission : 2018-05-25 18:39:52 - Mise à jour : 2018-06-11 18:24:40Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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le génocide des arméniens: représentations, traces, mémoiresOuvrage issu d'un colloque tenu à Moncton, Canada en octobre 2015. La photo de couverture est l'extrait d'une œuvre de Patrick Toucas-Terzian: l'Être.
Date d'émission : 2017-03-12 12:17:32 - Mise à jour : 2017-03-12 12:36:54Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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Exposition patrick toucas-terzian à moncton colloque international sur les représentations du génocide arménienLa 6e édition du festival arménien (1 au 4 octobre 2015) est dédiée au 100e anniversaire de commémoration du génocide des Arméniens (1915).
Il sera jumelé cette année à un colloque scientifique interdisciplinaire organisé à l’Université de Moncton sur « Les représentations du génocide arménien et des crimes de masse », du 1 au 3 octobre 2015. Deux événements majeurs pour commémorer grandement ce centenaire à Moncton, pour se souvenir, sensibiliser la population, comprendre et exiger... mais aussi, fêter la survie d’un peuple et d’une culture qui a failli être anéantie. Pour cela, vous est proposé un programme riche, ralliant à la fois des recherches scientifiques, une marche contre les génocides, plantation d’arbre et mémorial, de la danse, de la musique, un concert de chants sacrés arméniens, un festival de film ainsi que des expositions d’artistes visuels arméniens de renom, de photos et caricatures de premières pages de journaux d’époques provenant des archives du Musée du Génocide arménien.
Date d'émission : 2016-01-23 18:03:02
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Exposition patrick toucas-terzian à monctonArménie : Souvenirs d’outre mémoire
Patrick Toucas-Terzian (France)
This work in 15 paintings follows the Armenian Genocide, from the beginning to the fight for its recognition, at the heart of the work.
The collective memories of Armenians are slowly fading away to make room for a more local memory and to a rebirth that is finally possible.
October 1 - 30, 2015
Exhibit at the Université de Moncton Champlain Library
415 Université Ave, Moncton, NB E1A 3E9
“Arménie : souvenirs d’outre-mémoire” is where archival photographic evidence of the Armenian Genocide and my work as a painter and artist come together. It is the meeting place of a return to the roots of an inspiration buried in the deepest parts of the Armenian collective memory. Subconsciously, my art has always drawn from a certain imaginary real-life image experience and historic memory.
From the heartbreaking revelation of the genocide to an awareness of a particular identity, from the distance established by integration to the almost immediate proximity created by this revelation, in order for culture to survive and not fall into oblivion.
Beyond the use of strong images specifically from Armenia, but treating the genocide in a genuinely universal way, the art will prevail over the evidence and will attempt to show how creative research can take the lead on this memory rooted in the hearts of all Armenians.
Date d'émission : 2016-01-23 17:39:33 - Mise à jour : 2016-01-23 18:14:51Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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arménie 1 commémoration du 100ème anniversaire du génocide arménienIl est temps de s'exposer...
Explication: Les terres arides et semi-désertiques celles des déportations, celles des vues aériennes.
Elles sont verrouillées par les khatchkars. Au centre une mer fermée et le territoire disloqué de la Grande Arménie qui saigne
couturée comme dans les cicatrices de tableaux précédents. Au milieu le mont Ararat. Dans l'espace aquatique les photos englouties du génocide,
autour des îlots les images de ma série et les images familiales d'où émergent les racines mortes et les racines vivantes reliées aux Khatchkars, à la tragédie
engloutie. Sur les berges des territoires s'échoue l'écume des lettres de l'alphabet arménien. En haut à droite, le tapis volant de Mardiros Badalyan déjà présent
dans Arménie 9, qui évoque la saga de Levon M. vers le futur, les nouveaux territoires.
En bas comme une carte légendée: le carré d'or (spiritualité), les racines de la culture, la verdure, l'espoir et le reverdissement de toute la périphérie, la
chair cicatrisée.
A partir de là, les jeux sont ouverts...
Date d'émission : 2015-09-18 19:32:02 - Mise à jour : 2015-09-29 23:26:11Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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sainte victoire à l'aventure (picturale)Sur les contreforts de la Sainte, pierres et terres se colorent. Soleil fort contre toute attente, l'attentart contre la Sainte Victoire se fait attendre.
Date d'émission : 2013-10-19 18:50:37
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11èmes rencontres artistiques de l'abbaye de trizay (17) 1Patrick Toucas-Terzian expose 2 toiles aux 11èmes rencontres du centre d'art contemporain de l'abbaye de Trizay (17).
DU 5 FÉVRIER AU 1er AVRIL 2013. Vernissage le samedi 9 Février à 11h
- Arménie 9 présentée au Prix des Mouettes 2012
- L'Être
Date d'émission : 2013-01-30 16:21:25 - Mise à jour : 2013-01-30 16:39:08Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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prix des mouettes 2012Dans le cadre de l'exposition Prix des Mouettes 2012, Patrick TOUCAS-TERZIAN présente la toile Arménie: souvenirs d'outre-mémoire 9 (à venir, à la croisée des mémoires) dernière œuvre de la série souvenirs d'outre-mémoire.
À partir du 3 décembre 2012.
À la fin de la série des neuf tableaux « Arménie : souvenirs d’outre-mémoire », la mémoire provençale refait surface ; la mémoire extérieure, celle du plein air. La Sainte Victoire vécue, Cézanne, les pins en me promenant du côté de Roques-Hautes. Les cicatrices recousues subsistent et la grenade pétrifiée a bien le goût du sang. En bas à droite, au-dessus de l’Ararat renversé, l’ultime représentation de l’archive de l’enfant mort crucifiée. En mémoire de La Rencontre nécessaire à Erevan, le tapis volant partagé avec Mardiros Badalyan et ceux que l’on ne peut nommer. Une nécessité extraordinaire et inévitable. Nichée au cœur du tapis, la Grande Arménie d’or au travers des fils barreaux écartés. Elle dort et Levon s’en va finalement sur son petit avion de papier, à jamais derrière les barreaux. L’ouverture sur la fusion des mémoires, l’effusion de l’à venir…
Date d'émission : 2012-11-25 16:31:44 - Mise à jour : 2012-11-25 17:43:14Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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20ème anniversaire de l'indépendance de l'armÉnieC’est un tableau qui a été réalisé dans le cadre d’une expo collective de l’APAF intitulée : trois couleurs quatrième dimension, peu avant l’indépendance définitive de l’Arménie en septembre 1991.
Trois couleurs du drapeau de l’indépendance : rouge bleu orange.
La première présentation a eu lieu en 1990.
C’est un triptyque assemblé, car à l’origine il y avait une dimension imposée du tiers de ce format (j’ai un peu truandé comme d’hab).
C’est comme un mur bas-relief de journaux et documents sur la mémoire et l’actu (pour le fond Hay Baykar, pour les morceaux froissés Libé).
Tout le contexte historique des tensions est là faisant écho aux développements de l’actu. D’où le titre » à perpétuité » illustrant la quête de la grande Arménie insaisissable tourmentée et cauchemardesque (voir texte un cauchemar) avec les traces du génocide, des fedaïns avec le général Antranik et du grand-père ; et d’un autre côté la condamnation par contumace à perpétuité de Levon Minassian alias commandant Hovsep Hovsepian dans la clandestinité et pas encore dans la lutte armée.
Au cœur du tableau enfermée dans l’évocation de la carte gestuelle noire de la Grande Arménie, la photo prise par le photographe du général Antranik (en blanc en bas à droite) ami du grand-père Hampartzoum Terzian de l’état-major du général avec les religieux. Le grand-père faisait partie de ce groupe.
Incrustée dans la carte la grille-drapeau, grille transparente à construire, mais aussi grille-espoir, grille-croix ; puis ailleurs grille-prison, grille-mort, grilles de lecture.
La carte est comme un insecte épinglé sur le mur, autour tout se fait et se défait gestes et personnages disloqués à peine évoqués.
La grille verte qui mène à la photo de la résistance et du combat est de la couleur et de la matière herbe qui apparaît tout au long de la série Arménie Souvenirs d’Outre-Mémoire sous forme de carrés verts stabilisateurs flottants du chaos de la composition ne tenant « qu’à un fil » comme dans les autres toiles ; ils répondent aux carrés d’or sacrés bordés des perles du bleu de la spiritualité.
L’équilibre au bord du déséquilibre.
Il faut explorer la toile pour y trouver :
Mes initiales inspirées des enluminures de la bibliothèque des Pères Mekhitaristes de Venise (Varoujan Toucas Terzian) au milieu, à l’extrême gauche.
Légèrement à droite et au-dessus un clin d’œil avec en noir et blanc comme un document Arménie : Souvenirs d’Outre-Mémoire 2 « Résignation ».
En bas de cette partie du triptyque, à l’ombre de la grille des croix mortes une des photos du génocide avec les têtes décapitées (le frère du grand-père a été décapité pendant le génocide).
En haut de la partie centrale, la photo de Levon lorsqu’il était emprisonné sur un tract pour obtenir sa libération, photo que l’on peut voir dans l’atelier du peintre Mardiros Badalyan à Erevan figurant dans le dernier tableau de la série au milieu du tapis volant de Mardiros.
Au-dessus de la grille-drapeau, les papiers d’Hampartzoum.
En bas à l’extrême droite le 24 Avril date du génocide.
Et partout l’émergence du futur conflit du Karabagh et de l’organisation de la guérilla.
Il faut se promener dans les chemins et les traverses du tableau pour y créer ses propres liens et ses propres lectures.
Date d'émission : 2011-11-27 19:45:17 - Mise à jour : 2011-11-27 19:51:26Poster un commentaire - Lire les commentaires (1 com.) -
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exposition couleurs d'indépendance pour le 20ème anniversaire de l'indépendance de l'armÉnieOrganisée par l'APAF Artistes Plasticiens Arméniens de France
Cathédrale Saint-Jean Baptiste 15, rue Goujon 75008 PARIS
Date d'émission : 2011-11-27 19:23:33
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219
exposition Patrick Toucas-Terzian à HennebontDu 11 avril à la fin juin, exposition au lycée Victor Hugo d'Hennebont (56) de la série ARMÉNIE: souvenirs d'outre-mémoire.
Date d'émission : 2011-04-10 23:27:38 - Mise à jour : 2011-04-10 23:31:51Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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ARMENIE 9: cicatriciellesDepuis les fantômes du début de la série, les blessures ont pris chair à partir du mariage.
Elles revivent dans le maelström couturé de l'avenir conquis et des résistances indépassables.
Et soudain, comme une évidence en travaillant les chairs me revient la saveur de la grenade.
Toutes ces chairs étaient-elles la grenade ou la grenade incarnait-elle toutes ces chairs?...
Date d'émission : 2011-01-17 10:30:35 - Mise à jour : 2011-01-17 10:43:47Poster un commentaire - Lire les commentaires (36 com.) -
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225
promenade sur la peinture de la montagne sainte-victoireEn se promenant sur les flancs de la montagne Sainte-Victoire au coeur du tableau "Souvenirs d'Outre-Mémoire: Arménie 9".
En ce lieu où ma mémoire arménienne rencontre ma mémoire provençale et où la Sainte-Victoire rejoint le mont Ararat.
Vidéo en attente.
Date d'émission : 2010-09-27 16:22:12 - Mise à jour : 2010-10-04 23:28:22Poster un commentaire - Lire les commentaires (246 com.) -
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226
combat avec un pinceau
L'art est un combat plein de violence et de douceur et le geste mon bras armé. Oui le geste primal et le geste réfléchi RRRAAââââââââââRGGH!ptu diduuuuuu didu duduuuuuuu, traducteur d'un sens profond.
La geste des guerriers irréductibles.
Vidéo en attente.
Date d'émission : 2010-09-27 15:59:14 - Mise à jour : 2010-10-04 23:27:39Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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228
HAY BAYKAR 2PATRICK TOUCAS TERZIAN RECHERCHE TOUS NUMÉROS D'HAY BAYKAR MÊME EN MAUVAIS ÉTAT (surtout partie en arménien) POUR ACHEVER SA SÉRIE : ARMÉNIE: SOUVENIRS D'OUTRE-MÉMOIRE
E-mail : toucasser@sfr.fr
Un effort les amis, contactez-moi!!!
Vous ne les avez pas tous brûlés ou jetés tout de même!
Date d'émission : 2010-09-09 19:54:21
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chassé par la police bordelaise 2 (bordeauisation de la culture)...Finalement, ne souhaitant pas le bris de l'œuvre mais seulement son prix; nous obtempérâmes.
La suite s'est déroulée sauvage sur un drap blanc près d'une autre vache face à l'Utopia place Camille Jullian. Il y a trop de monde pour les keufs, donc tranquilles pour se finir. Les gens passent souvent sans un regard ni à la vache, ni au Paradjanov; ils vont vers leur but. Disons à 75%, les enfants sans pudeur viennent eux retenus fortement par leurs parents la plupart du temps. Ainsi va la France et la société.
Sous la vache "cow graffiti" les gamins les uns après les autres se mettent à têter les pis et je suis obligé de leur dire: " ...ne dépassez pas le litre de lait!".
À bientôt Bordeaux.
Date d'émission : 2010-06-28 19:45:04 - Mise à jour : 2010-06-28 20:05:20Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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CHASSÉ PAR LA POLICE BORDELAISE 1 (bordeauisation de la culture)Samedi matin 10h30, Patrick TOUCAS-TERZIAN installe sa toile " Rencontre fortuite avec P..." (nous comprîmes plus tard que c'était la police) sur la place Pey Berland près de l'hôtel de ville de Bordeaux sous la protection de l'arbre vénérable de la cathédrale Saint-André, non loin d'une vache engagée.
Le temps est mitigé et de lourds nuages menaçants se groupent dans le ciel. Notre démarche relativement pacifiste consiste à rechercher des lieux d'exposition et des financements pour présenter la série: "ARMÉNIE: Souvenirs d'Outre-Mémoire".
Dans cette grande et belle ville, patrimoine mondial de l'UNESCO et candidate au titre de capitale européenne de la culture 2013 ouverte aux arts et à la culture, la vache enragée nous guette: MMMMMEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUH!!!
Quelques minutes après notre arrivée, un policier municipal s'approche -conversation française- " Vous avez été repérés par les caméras de l'Hôtel de ville, que faites-vous ici?" Alexia Toucas présidente de l'association toucasetfille répond que nous présentons une toile avec l'autorisation de la Préfecture et l'aval des autorités municipales. " Vous avez une autorisation écrite? " " Non, les deux services concernés nous ont assuré que cela ne posait aucun problème au vu de la banalité de la chose ".
Coup de talkie au CHEF: " Pas d'autorisation écrite, ils remballent! ".
On n'est pas méchants, ni borderline, ni terroristes; on veut seulement montrer une toile, distribuer un avis de recherche et attirer l'attention. En face, au dernier étage d'un immeuble cossu, un homme nous mitraille (de photos bien entendu). Après 12 consignes de son grand CHEF, le policier municipal nous intime l'ordre de ranger et de partir. Comme il faut un camion pour rembarquer, ça nous donne un délai pour nouer quelques sympathiques contacts.
L'homme du dernier étage continue son mitraillage. Le tableau pend, à moitié fixé au bout de sa corde rouge et nous échangeons avec d'autres personnes. Non, non, non; je ne veux pas prendre la mairie de Bordeaux comme naguère voulut le faire mon père avec la prise de l'Hôtel de ville de Marseille à la Libération. Je n'ai que des pinceaux comme armes.
Deux heures plus tard, un flic ressurvint à jeun recherchant l'aventure accompagné de son inculte CHEF. Pas d'insulte au chef, mais il n'avait aucun goût pour la culture d'après ses dires. Mais parlez-moi culture et je sors mon révolver. Volver: retourner le sens je pourrais...
Le chef patibulaire dit qu'il faut dégager, on ne discute pas; la Préfecture il s'en fout. " Nous pouvons bien montrer une toile, nous ne faisons pas de mal ". Pas question, vous navez pas d'autorisation écrite! Quelques répliques que je tente humoristiques en forçant ma grosse voix. Je tend une carte de visite à l'un et à l'autre qui cachent vivement leurs mains derrière leur dos. Ils n'en veulent pas catégoriquement. " Vous pouvez peut-être la remettre à M. Juppé, si j'avais l'autorisation écrite ou l'adoubement de M. Donedieu de Vabres croisé lors de l'exposition Arménie mon amie à Tours en 2008 (voir blog) il n'y aurait pas de problèmes ".
Le MUR, l'image du mur du çon du Canard et j'étais au bord du débordement ironique. "...et pourtant la vache engagée là-bas elle est installée " " Oui mais elle, elle a l'autorisation ". Heureusement, je ne suis pas parti sur les poulets à la broche, merci Alain!...
Date d'émission : 2010-06-14 15:54:58 - Mise à jour : 2011-01-24 21:47:18Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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EXPO PLEIN AIR BORDEAUXSamedi 13 juin 2010, l'artiste Patrick Toucas-Terzian exposera l'une de ses toiles en plein air à Bordeaux, "Rencontre fortuite avec Paradjanov", place Pey Berland, au coin de la cathédrale Saint André face à l'hôtel de ville, de 10h30 à 18h30.
L'objectif est d'attirer l'attention sur l'artiste et son oeuvre, en vue d'exposer la série complète "Souvenirs d'outre mémoire" dans un lieu adéquat sur la CUB à l'horizon 2011. Patrick Toucas-Terzain sera présent tout au long de la journée afin d'échanger avec le public.
"D'une identité hétéroclite, Patrick Toucas-Terzian projette sur ses toiles tout ce qui lui tombe sous la main. Les matières utilisées ont souvent un caractère symbolique, elles incitent à un toucher du regard et impressionnent nos sens : feuilles d'or, dentelles, photos, papiers froissés, etc. La galaxie à bascule de Toucas-Terzian secoue et fait signer par un humour qui ne veut pas rire. Empreintes indélébiles dont il est difficile de sortir indemne."
Marc Le Borgne
"Mémoire ! Si tu nous tiens, tu nous projettes aussi. Les toiles de Patrick Toucas-Terzian sont des linceuls de pensées, où l'inéluctable progression d'hier et de demain se répète. Les séquences sont terribles et magnifiques [...]".
Rémy Le Guillerm
Nous restons à votre disposition pour tout renseignement.
Alexia Toucas
Patrick Toucas-Terzian : 05.46.43.68.29.
Cordialement,
Alexia Toucas
Date d'émission : 2010-06-07 20:10:55 - Mise à jour : 2011-01-24 21:39:01Poster un commentaire - Lire les commentaires (1 com.) -
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232
ARMENIE 9: LE GRAND PINAu pied de la Sainte Victoire dans le pays d'Aix pousse le grand pin (voir œuvre en cours Arménie 9).
Ici commence la mémoire du plein air; d'ailleurs en peignant je ressens le vent et j'escalade les grandes roches dans un grand ciel bientôt bleu.
Sous la grande Sainte Victoire bouillonne la mémoire arménienne et sur le tapis volant de Mardiros les mémoires vont se renouer.
Date d'émission : 2010-02-11 18:33:16 - Mise à jour : 2010-02-19 18:43:22Poster un commentaire - Lire les commentaires (248 com.) -
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233
Les apparitionsDans la lignée des fresques, de la cuisinière, des arabesques italiennes (à venir): le paysage mexicain 1.
Encore des ouvertures plastiques; aquarellisez vrai la moisissure vous guette et la dégradation-création engendre l'infini.
Date d'émission : 2010-02-11 09:25:37 - Mise à jour : 2011-01-17 10:25:15Poster un commentaire - Lire les commentaires (1 com.) -
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234
UN PATCHWORK D'ARMÉNIE 8Un petit patchwork d'Arménie: "Souvenirs d'outre-mémoire 8". La Renaissance.
Sur ces morceaux épars, plus de figures humaines. Restent les matières:
quand les pierres du rempart de la rue des Guerriers basculent vers le paysage
provençal en attendant l'érection de la montagne Sainte Victoire.
Les dentelles
printanières du moucharabieh dans les nuages, sur le fil du temps.
Quelques lettres de l'alphabet arménien (cherchez mes initiales dans l'une des trois
petites niches du tableau); le voile de mémoire sur la tête d'Ovsanna et le cœur du voyage en Arménie au centre de la toile.
Les arabesques du plat-volume dans les gestes picturaux...
Date d'émission : 2010-01-31 14:26:27 - Mise à jour : 2010-02-07 19:00:04Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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235
REMETTRE SA TÊTE SUR SES ÉPAULES (retour sur décapitation)Après avoir terminé Arménie 8: La Renaissance, je m'aperçois en rangeant et relisant notes et documents qu'un petit détail m'avait échappé.
Dans le texte: "À PROPOS DE ..." plusieurs pistes étaient évoquées concernant l'origine de la décapitation dans Arménie 7; il manquait tout simplement l'ORIGINE, la vraie ou l'inconsciente, celle qui est admirable dans son horreur.
Dans les renseignements transmis par ma mère pour construire les racines de la mémoire (Arménie 7 était déjà terminé) je tombe sur cette note: le frère de mon grand-père Hampartzoum Terzian a été décapité par les Turcs.
Cette trace ressurgit de manière brutale et impromptue et pourtant elle symbolise parfaitement la reconstruction de la mémoire perdue.
La mémoire perdure si on sait l'inventer.
Date d'émission : 2009-12-27 19:34:51 - Mise à jour : 2009-12-27 20:14:49Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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236
UN PETIT COIN...on y voit le portrait de ma grand-mère Ovsanna qui figure sur Arménie 8 en fin d'exécution.
Sur le sol un état du tableau.
En bas à droite le tapis partagé de Mardiros attendant impatiemment son inclusion plastique (voir voyage en Arménie 5).
Date d'émission : 2009-11-15 18:27:04 - Mise à jour : 2009-11-15 18:44:10Poster un commentaire - Lire les commentaires (2 com.) -
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237
HAY BAYKARPATRICK TOUCAS TERZIAN RECHERCHE TOUS NUMÉROS D'HAY BAYKAR MÊME EN MAUVAIS ÉTAT (surtout partie en arménien) POUR ACHEVER SA SÉRIE : ARMÉNIE: SOUVENIRS D'OUTRE-MÉMOIRE
E-mail : toucasser@sfr.fr
Date d'émission : 2009-08-31 19:11:49 - Mise à jour : 2009-08-31 19:13:31Poster un commentaire - Lire les commentaires (78 com.) -
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238
24 AVRILJe pose aujourd'hui 24 Avril*, le 24 dans le chaos alphabétique du moucharabieh d'Arménie 8.
Inconscient, hasard et nécessité; ce 24 prend sa place ce jour. Pas hier, ni demain; c'est à ce moment de l'avancée de mon travail du moucharabieh qu'il se matérialise comme une évidence.
* 24 Avril: Journée de commémoration du génocide arménien.
Date d'émission : 2009-04-24 18:56:28 - Mise à jour : 2009-04-24 18:57:50Poster un commentaire - Lire les commentaires (248 com.) -
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239
À PROPOS DE ...LA DÉCAPITATION (Arménie 7: Lutte, Décapitation)*
Dans la décapitation, ressurgit la lutte et son point ultime sous la forme d'une évocation du conflit du Karabagh.
La violence, la guerre, l'écartèlement, le partage entre le réel et l'idée de la Grande Arménie. L'utopie, le traité de Sèvres. La saleté de la guerre, la volonté de survivre, les amis morts au combat. L'éblouissement de la victoire qui ne tient qu'à un fil (ici aussi).
Le retour dans la société, le réel, les héros fatigués et les héros-mausolées; la corruption, les magouilles. Au héros mort la gloire éternelle.
Le portrait de Levon* avec la Grande Arménie au front; la fusion avec la matière organique du peintre (sang et cheveux) et finalement la part d'autoportrait. L'exorcisme talisman pour continuer à le faire vivre au-delà du souvenir.
La source imaginaire* de cette décapitation comme un parallèle avec le meurtre du père, le rite sacrificiel comme une impasse certaine qu'il faut dépasser. Les cadavres et les morceaux de corps criblés d'impacts; l'Arménie fossilisée (peut-être celle à laquelle se réfère Levon dans sa lettre de prison). Le commandant Hovsep dans le col d'Omar, Levon derrière ses barreaux de prison traversant la tête décapitée à la manière des bras d'une croix tachée de sang.
Les lettres de prison, fossilisées à l'ombre des croix mortes ou des grilles multiples; froissées et emportées par le temps vers la disparition qui répondaient aux petits avions d'Hay Baykar transportant Levon dans Arménie 3* où les curés formaient des croix avec les os du génocide. La lutte en France, la clandestinité.
Sur les stalactites et les stalagmites, la putréfaction, la renaissance, le refleurissement; le temps qui passe dans le vent et les nuages. Le point ultime de l'engagement et la seule possibilité; garder le sens moral, ne pas se laisser engluer dans la barbarie par la vengeance aveugle, chasser les bas instincts pour garder la dignité et la lumière de l'Utopie.
Le combat est éclair, les évolutions lentes. La lutte est inépuisable et toujours nécessaire, comment ne pas avoir conscience de ses chaînes ô esclave? Pour un brin de beauté, supporter l'Himalaya des peines et des déchirements. Détruire et construire toujours à la limite.
*Arménie7
http://patricktoucasterzian.com/armenie/m_luttedecapitation.html
*Le portrait de Levon trouve sa source dans un portrait qui le représentait et qui fut décapité et lacéré au cutter pour marquer cette violence dans l'acte même de peindre. Mon apparition au travers a pu initier une fusion des deux portraits et la rencontre de la structure de la toile avec le bras d'honneur a exhumé une nouvelle fois la croix et le croisement (voir document ci-dessus).
*Source imaginaire: une réminiscence d'image bien des années après avoir vu les fresques roumaines dépeignant les décapitations par les Ottomans avec les têtes virevoltant dans le ciel et répandant des gouttières de sang(voir document ci-dessus). La superposition avec des images de guerres et d'actualités de têtes roulées dans la poussière et la terre; les débris de lin et de la texture de la toile.
*Arménie 3
http://patricktoucasterzian.com/armenie/m_pardonresignation.html
Date d'émission : 2009-03-01 18:51:53 - Mise à jour : 2011-10-22 16:58:30Poster un commentaire - Lire les commentaires (4 com.) -
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VOYAGE EN ARMÉNIE 5Mardiros nous propose d'aller retrouver le peintre Shota VOSKANIAN* (voir VOYAGE EN ARMÉNIE 2) dans son atelier; nous nous étions rencontrés à l'exposition de Tours (voir VOYAGE EN ARMÉNIE).
Nous arrivons devant un petit immeuble près d'un grand boulevard un peu excentré. L'appartement a été transformé en atelier, mais à la manière de Shota c'est nickel chrome! Shota nous accueille chaleureusement en compagnie du dictionnaire de Mardiros (son fils, voir VOYAGE EN ARMÉNIE 2). Il a magnifiquement installé sur la petite table basse une profusion de pâtisseries, chocolats, fruits, boissons et alcools YEAAAAAAAAAAAH dans une exhubérance de couleurs. Il nous conduit dans la chambre où le lit sert de support d'exposition à ses toiles de petit format.
Des nus de femmes couchées sur des lits, au bain, masquées dans une ambiance vénitienne riche de glacis. Dans la lumière sensuelle de la chaleur des rondeurs accueillantes; elle nous est, elles nous sont proches. L'obscur est profond et le clair lumineux caresse la peau. Dans l'étrangeté mystérieuse des sens et des phantasmes, l'harmonie des couleurs chaudes nous retient en elles dans l'écrin-décor des taches et gestes picturaux. Shota dira qu'il glorifie la FEMME, elle et elles, dans un hymne toujours renouvelé.
Avec un peintre de plus, on se lance dans une discussion très artistique avec des échanges pointus. Shota qui expose beaucoup me parle de sa filière new-yorkaise , il semble vendre correctement ce qui lui a permis d'acheter cet atelier-appartement. Le dictionnaire vivant nous aide beaucoup dans les échanges.
Et revient sur le tapis: "Patrick, tu ne m'as pas reconnu dans le film Voyage en Arménie de Guédiguian ?" voilà déjà trois personnes en deux jours qui nous parlent de leur présence dans le film. Il va falloir revisionner le film en rentrant car nous ne les connaissions pas auparavant.
Une fois bien chauds, nous nous avisons que quelques cadres vides traînent sur le sol attendant leurs œuvres. On se lance alors dans une série de portraits encadrés*; s'encadrer soi-même et sortir du cadre quel bonheur. Shota est au bord du Véronèse, si l'on ose encore le verre (le vert serait préférable) cela va mal finir.
En écrivant le blog sur Paradjanov il y a quelques jours, je suis tombé sur une photo où il pose lui-même au travers d'un cadre. Mais rappelez-vous de "Rencontre fortuite avec P..." et du taureau ailé*, il n'y a décidément rien de fortuit, mais de multiples rencontres hors-vie, hors-champs.
Dehors, la nuit tombe doucement, il fait très chaud les joues sont rouges et les fronts luisants.
La soirée est déjà bien avancée quand Shota propose de nous conduire dans son appartement; sur le boulevard nous croisons un musicien aveugle avec son écuelle qui semble une vieille connaissance des deux artistes.
Sur les trottoirs de Erevan on rencontre souvent des personnes de tous âges qui font la manche ou qui essaient de survivre en vendant de petites choses (beaucoup de personnes âgées). Système des retraites démantelé, plus de couverture santé, spéculation immobilière galopante; la vie n'est rose que pour une poignée. Mais tout va bien, il paraît qu'il y a eu des élections début 2008. Je ne vous ferais pas aujourd'hui le décryptage des malversations et achats de vote mais réfléchissez calmement, nos interlocuteurs nous interrogeaient sur le nouveau Président Sarkozy. Exprimant notre détestation de cette personne et de sa politique ils nous répondaient: "Tous les Français à qui nous posons la question nous répondent la même chose, il y a bien une majorité qui a voté pour lui?". C'est bien un problème plus général, un problème électoral, un problème de la représentation démocratique et du pouvoir confisqué. J'ai eu l'occasion d'écouter de la part d'amis arméniens une analyse très pertinente et bien informée de notre campagne électorale et de ses enjeux qui aurait éclairé nombre de nos compatriotes...
Ceci était une parenthèse lourde, mais il y a par les temps qui courent une révolte sourde qui grandit.
Dans l'appartement nous rencontrons l'épouse et la muse de Shota ainsi que son deuxième fils. Nounee travaille à l'ambassade de France et parle un excellent français qui rend la conversation plus fluide: "Est-ce que vous me reconnaissez, je jouais le rôle de la pianiste dans le film de Guédiguian?". Voyage en Arménie, toujours VOYAGE EN ARMÉNIE.
Nous visionnons le voyage des peintres et leurs facéties en France pendant l'exposition de Tours (voir VOYAGE EN ARMÉNIE). La table se recouvre de nourriture, de boissons et d'alcools. C'est un peu comme Aladin et sa lampe magique très hospitalière. Nous adressons un coucou à mon oncle Jojo (Zéphirin Terzian)* pour tenter de l'inciter à faire le voyage en Arménie.
La soirée se termine encore au petit matin et nous reprenons un taxi avec Mardiros qui saute presque en marche pour régler l'addition à notre place et enjoindre au chauffeur de nous conduire jusqu'à l'auberge de jeunesse.
Après moultes péripéties dont le fameux voyage au lac Sevan (Ce sera pour une autre fois?), et le séjour au KARABAKH chez Armen de Shushi dans une ville encore dévastée par les traces de la guerre où les façades des immeubles désossés présentent les stigmates des obus destructeurs. Une étrange et pesante ambiance dans ce Beyrouth kharabakhi où les morts semblent hanter la ville. Mais la nature et les oiseaux sont là, les anciennes demeures et les habitants bien sûr; il faut y aller voir. Bonjour à toutes celles et tous ceux qui nous accueillirent si gentiment.
Le voyage de retour est éprouvant et c'est déjà le moment de la séparation des trois lions et l'au revoir à Mardiros dans son atelier. Lorsque nous arrivons, il travaille à un portrait en morceaux couvert de verres brisés. Il a réinstallé sur sa porte les traces des souvenirs anciens axquelles se mêlent les signes nouveaux. Avant de nous séparer, il prépare un petit cadeau pour chacun de nos enfants, un fer à cheval pour le bonheur et nous déchirons un vieux tapis* en deux pour que chacun de son côté réalise une œuvre fraternelle.
À bientôt richtak Mardiros.
Redpainter
*Site français de Shota VOSKANIAN:
http://bibliotheque.univ-paris12.fr/scd/shota/shota.html
*Galerie de Shota VOSKANIAN:
http://www.aramegallery.com/shota_voskanyan.php
*Portraits encadrés dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-4-1-1.html http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-4-1.html
*Paradjanov Taureau ailé:
http://patricktoucasterzian.com/armenie/m_rf_detail2_tiroir.html
*Zéphirin TERZIAN dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir17-1.php?choix=9
*Le tissu partagé dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-1-1-2.html Date d'émission : 2008-12-22 12:25:47 - Mise à jour : 2009-01-04 20:30:14Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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243
VOYAGE EN ARMÉNIE 4Le surlendemain (ou était-ce 2 jours auparavant, mais cela a peu d'importance pour la structure du récit) nous essayons de localiser le musée Paradjanov* à l'aide du "Petit Fûté" pas du tout fûté qui réussirait à nous perdre dans une salle à manger. Après plusieurs tours de pâtés de maisons, nous hélons un couple de passants. L'homme perplexe cherche à identifier l'adresse d'après le plan, mais ça ne lui parle pas du tout et rien ne correspond. Au bout de quelques minutes il a une illumination, nous demande de patienter, il fait signe à un taxi et indique l'adresse du musée au chauffeur.
Nous commençons à sortir nos pépètes, mais là d'autorité il donne des billets au chauffeur et nous pousse dans la voiture. Il referme la portière avec un petit signe amical et on démarre aussitôt.
Le musée est à 3 kilomètres de l'indication donnée par le plan et sur la rive opposée du restaurant de cette soirée mémorable et mémorielle.
Dans la petite maison ancienne, on accède au musée après avoir traversé la cour.
J'avais pu voir une partie des œuvres à Paris quelques mois auparavant lors de la rétrospective Paradjanov dans la galerie des Beaux-Arts. Pétillant et plein d'humour, un grand facétieux qui joue avec tout dans un grand festival de matières et d'onirisme.
Des travestissements naît le sens poétique, les œuvres bricolées de la prison comme autant de cris de résistance pour survivre mentalement et pour aller plus loin. La contrainte imposée pour s'imposer des contraintes; la prison pour défricher d'ultimes frontières. On peut visionner ses films à la plastique somptueuse et sa créativité de tous les instants. Dans les bris d'assiettes, les icônes, la Renaissance, les Jocondes, les chapeaux, les auto-portraits, la maison rêvée de l'enfance nous retissons des liens culturels par tous les bouts et je pense aussi à Mardiros.
Il y a une poignée de visiteurs dans le musée; ne mourez pas idiots et essayez de le découvrir dans ses œuvres plastiques et dans ses films.
Dans l'après-midi nous retrouvons Mardiros.
Redpainter
* Musée Paradjanov : quelques œuvres:
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/expositions/paradjanovlemagnifique.htm http://parajanov.museum.com
Interview et images :
http://armenblog.20minutes-blogs.fr/archive/2008/09/15/armenblog-vous-offre-un-documentaire-inedit-sur-sergei-parad.html Date d'émission : 2008-12-18 12:20:31 - Mise à jour : 2010-01-07 19:30:32Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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VOYAGE EN ARMÉNIE 3J'élude quelques multiples, savoureux et somptueux débats fraternels avec les personnes présentes.
Se connaître et se reconnaître, naître à nouveau dans la boucle du temps.
L'alcool continue de couler à flots et l'un de nos chers visiteurs dit à Mardiros :" C'est quoi ce vin "pourri" que tu donnes à Patrick, il faut un vin de meilleure qualité pour des français." le vin de Mardiros était un vin généreux et doux, le vin "pourri" c'était de l'humour pour amener une bouteille de qualité.
Notre visiteur nous demande si nous avons mangé (il est près de 22h), nous répondons timidement non, et nous rentrons alors dans une ambiance Kusturica à laqelle ne manquent que les trompettes. Il demande aussitôt à son épouse de commander deux taxis pour transporter toute la joyeuse compagnie au restaurant pour fêter dignement l'anniversaire et les retrouvailles; il nous rejoindra plus tard après avoir réglé quelques affaires.
Nous nous engouffrons dans deux confortables taxis noirs et parcourons les rues de Erevan pour arriver dans un restaurant frais au milieu de la végétation sur les hauteurs de la ville au bord des gorges du Hrazdan. Nous sommes accueillis avec force courbettes par le maître d'hôtel comme si nous étions membres du club.
Sous la tonnelle, une table royale dressée pour trente convives (en réalité nous ne sommes que huit) avec une forêt de boissons, de vins et d'alcools. Une multitude d'entrées et de plats envahissent rapidement la nappe; plaisir des yeux et plaisir des sens réchauffant à nouveau l'atmosphère pour un grand forum géopolitique, philosophique et sociétal de l'individu à l'universel. Une lessiveuse neuronale complète pour nous rendre plus proches et effacer le temps, l'espace et les frontières.
C'est reparti de toasts en toasts pour un repas gargantuesque dans une montagne de victuailles dont le fameux et succulent khorovadz (grillade)qui nous amène jusqu'à 1h du matin.
Ici l'abondance doit faire partie de l'extrême hospitalité.
On se finit en petit comité dans un appartement sur une petite terrasse sombre et fraîche autour d'une magnifique corbeille de fruits arméniens (les meilleurs du monde! sic) avec un petit digestif (ouf!).
La discussion reprend plus intime et pour aller au tréfonds des êtres et des choses. Pour essayer d'envisager un à-venir.
Quand nous rentrons à l'auberge de jeunesse dans le 4x4 noir (clin d'œil à Voyage en Arménie)impossible de fermer l'œil pendant de longues heures. La pluie météoritique des sujets abordés, émotions, discussions, sentiments, sensations, réflexions assaille nos cerveaux. Je n'ai jamais connu un tel magma intellectuel. C'est là que revient cette forte impression guédiguienne.
Redpainter
Date d'émission : 2008-11-09 19:12:49
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VOYAGE EN ARMÉNIE 2...À l'arrière d'une belle façade architecturale classique un peu rognée par les années, nous montâmes à l'atelier dans la pénombre en enjambant des châtons miaulant sur les marches branlantes, sous l'œil interrogateur des gamins de l'immeuble.
Derrière la grande porte repeinte, un superbe fouillis d'atelier capharnaüm comme on les aime dense et vivant, le contraire de l'américaine-savonnette si vous voulez bien me suivre sur ce terrain glissant.
L'hospitalité arménienne de notre hôte eût tôt fait de couvrir les croquis et crayons de la petite table basse de strates de mets, friandises et boissons dont le vin, le cognacq arménien, le raki pour engendrer une longue et inépuisable suite de "toasts". Depuis le toast "à notre rencontre", le toast "à l'art", le toast "à la femme", peut-être le "testoastérone"; je ne puis citer toute cette série qui se termina après de multiples rebondissements inénarrables pour le temps présent en d'autres lieux vers trois heures du matin.
Nous ouvrîmes tous les fronts de discussion à la fois dans un questionnement intense et à la volée en commençant par la visite de l'atelier et la découverte des œuvres, l'art contemporain, 1, 2, 3 portraits photographiques de notre "essence". La température extérieure était déjà chaude, mais elle ne fit que monter jusqu'au bain de vapeur et dans une belle ébullition d'idées et d'échanges. Ça volait et fusait dans toutes les langues, la traduction étant un vrai casse-tête. Mardiros parle l'arménien et le russe, Patricia le russe et Patrick trois mots d'arménien, mais entre artistes on arrive à se comprendre dans la gesticulation et le jeu.
Cependant à ce rythme effréné Patricia s'épuisa quand nous abordâmes des concepts marécageux dans la douceur de l'alcool; Mardiros prenait son téléphone en disant: "Patrick, j'appelle mon dictionnaire français (le fils de Shota VOSKANIAN*) et là en français dans le texte me le passait pour la traduction simultanée du français vers l'arménien. Le téléphone servit beaucoup cet après-midi là.
Le plus impressionnant est toujours de se comprendre sans parler la même langue, c'est une émotion de découvrir chez l'autre des préoccupations communes, des thèmes qui vous rassemblent et vous mettent à l'unisson.
Faut-il expliquer une œuvre? Assurément OUI, à condition de prendre un peu de temps dans cette époque kleenex où aller à l'essentiel va souvent au superficiel. Le discours peut-il prendre toute la place assurément NON, pourtant sa part belle et abondante rejoint simultanément l'artifice. Pour les critiques en mal de compréhension, j'ai apprécié que Mardiros me dise de la série Arménie: "ta peinture me parle profondément en tant qu'arménien tout en étant universelle." Bien au-delà du thème et des citations, inventer sa culture perdue.
On retrouve dans la création magmatique de Mardiros la vague roulante de la religion, de la politique, de l'âme, du sens, du non-sens, de la dérision, de la création cachée et persécutée et toujours le bouillonnement vital. Un petit parfum paradjanovien, les matières et les collages, les violons, les coquillages et les fleurs, les poupées, les barbelés, les cornes, les chaînes, les chiottes, les photos, les clous, les éclaboussures et Byzance; mais l'autoportrait décliné maintes fois pour un regard qui nous conduit vers le questionnement.
Découvrant l'autoportrait à lunettes derrière la grille*, la fille de Mardiros qui vit en Argentine depuis de nombreuses années téléphona immédiatement à son père en lui demandant:"Papa as-tu vraiment vieilli à ce point, c'est atroce, es-tu malade?" C'est qu'il ne faut pas confondre la création et le réel même pour une peinture empreinte d'un certain réalisme (voir aussi œuvre en cours); mais, mais il reste le questionnement. Finalement on retrouve les grilles, les trames, la dégradation autant d'échos chez Patrick TOUCAS-TERZIAN.
Je tombe sur une médaille du général Antranik* fossilisée sur une toile.
Mardiros dirige le théâtre de marionnettes de Erevan, à un moment il va nous dénicher derrière les châssis sa marionnette à son effigie couverte de ses poils de barbe (décidément, le système pileux nous occupe) et nous l'anime avec maestria. Il semble la manipuler, elle est sa marionnette et pourtant elle vit de manière autonome et troublante.
Je m'éclipse vers les toilettes de l'autre côté de l'appartement au travers d'une jungle d'objets et de déchets hétéroclites. Et là, avant d'entamer la pisse finale, j'ai un coup de foudre pour les toilettes* ouvertes et ruisselant de pâtine rouillée dans un mécanisme d'enfer.
Arrive un metteur en scène qui travaille avec Mardiros, c'est enfin l'occasion de porter un nouveau toast au théâtre, au cinéma, à l'art...
Dans la conversation, nous sommes passés aux souvenirs communs qui nous lient hors du temps et de l'espace. Des souvenirs à distance et pourtant jumeaux. Mardiros nous rapporte qu'un ami en visite dans l'atelier lui a dit: "tu produis des œuvres, il y a partout des toiles dans ton atelier, j'en possède moi-même, quand est-ce qu'elles prennent de la valeur, que tu deviens célèbre comme Picasso, Van Gogh?"
Mardiros: "Tu sais la célébrité vient souvent après la mort de l'artiste, c'est compliqué".
L'ami sort un révolver et le lui pointe sur la tempe: "c'est très simple, je peux exaucer ton souhait immédiatement si çà peut te rendre célèbre!".
En début de soirée, après un million de photos d'œuvres, de groupes, de portraits, le pudique Mardiros nous avoue qu'aujourd'hui c'est son anniversaire sous le signe du Lion, c'est le prétexte d'un mégatoast léonin où trois lions se connurent dans cet atelier dont votre serviteur.
Redpainter
*Shota VOSKANIAN peintre arménien dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-4-1-1.html
*Autoportrait de Mardiros dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-1-1-1.html
*Général ANTRANIK dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir16.php
*Toilettes dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-1.html Date d'émission : 2008-08-05 18:57:51 - Mise à jour : 2010-01-07 19:31:15Poster un commentaire - Lire les commentaires (0 com.) -
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246
VOYAGE EN ARMÉNIEC'est difficile de commencer ce qui déjà est passé.
Après avoir traversé la place de la République brûlante à Erevan, nous avions rendez-vous avec Mardiros BADALYAN*, artiste rencontré lors d'une exposition au château de Tours mêlant les œuvres des membres de l'APAF* à celles des artistes arméniens invités pendant l'année de l'Arménie en mai 2007.
Amusant quiproquo, quand pendant le vernissage, les amis responsables de l'APAF m'entraînèrent pour rencontrer des personnalités dont le ministre de la Culture (que je préjugeais arménien) qui s'était interrogé sur mes toiles.
Quelque chose dans le regard m'interpella, puis le français parfait de ce personnage m'éjecta confusément en présence de notre ministre de la Culture. Nous échangeâmes quelques propos, puis les médias le happèrent rapidement sous le crépitement des flashes des photographes.
Nous nous reconnûmes tout de suite fortuitement* et nécessairement avec Mardiros pour des raisons profondes et des enjeux cachés. Des effusions à l'arménienne à grands coups de tapes dans le dos et d'embrassades; pas du bling-bling, du contact, du vrai, du don comme le faisait Ovsanna ma grand-mère où vous saviez instinctivement au premier baiser-ventouse que vous étiez aimé. Vous la rencontrerez au hasard du site sur une peinture ou dans un tiroir des racines de la mémoire.
Il est étonnant de constater aujourd'hui ce 25 mai 2008 combien cette rencontre a été paradoxalement l'aboutissement inéluctable de ma série: "ARMÉNIE: Souvenirs d'Outre-Mémoire". L'action et la réaction du geste vers le document et du document vers le geste ont basculé ici du virtuel dans le réel et les morceaux du puzzle se sont tous connectés jusqu'au voyage en Arménie de notre cher GUÉDIGUIAN.
Doucement, le "Voyage en Arménie" de Guédiguian" c'est un film. Notre voyage en Arménie, c'est du réel.Il y a du réel dans le film, il y a de l'imaginaire dans la reconstruction de ma mémoire arménienne.
Vous ne comprenez rien, un effort mes loulous, c'est normal, c'est le dessein d'un peintre. Il faut s'investir; je donne, tu donnes et je donne quand même.
Dans une chaleur presque caniculaire, Mardiros apparut dans l'angle de la place de la République, il attendait l'autre Patrick mais ceci avait peu d'importance, les effusions reprirent...
Redpainter
*Mardiros BADALYAN
www.mardiros.am/index.html lien vers son site dans un tiroir des racines de la mémoire :
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24.php
*APAF: Artistes Plasticiens Arméniens de France
*voir le tableau: "Rencontre fortuite avec P..." PARADJANOV
http://www.patricktoucasterzian.com/armenie/m_rencontrefortuite.html
Toilettes dans racines de la mémoire:
http://www.patricktoucasterzian.com/pages/tiroir24-1.html Date d'émission : 2008-08-04 21:00:14 - Mise à jour : 2009-01-04 20:29:36Poster un commentaire - Lire les commentaires (28 com.) -
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